Communication Spirite avec Christophe

C’était un homme jeune, mort à 30 ans d’une affection du foie. Christophe était le fils unique de Bernard et Martine G. Il avait une intelligence rare et un grand amour pour les études. Il possédait toutes les qualités qui donnent les plus légitimes espérances d’un brillant avenir. Sa mort fut pour ses parents la cause d’une de ces douleurs qui laissent des traces profondes et d’autant plus pénibles qu’ils n’étaient pas croyants.
Croire sans preuve ?
Les mots Foi, Dieu étaient pour eux rien d’autre que le produit des faiblesses humaines.

 » A quoi, lui sert maintenant tout ce qu’il a appris ? Mieux eût valu qu’il fût resté ignorant, car il n’avait pas besoin de cela pour vivre, et sans doute il serait encore parmi nous, il aurait fait la consolation de nos vieux jours. »
Martine et Bernard attribuaient sa fin prématurée au travail auquel ils l’avaient poussé dans ses études de médecine.

A 23h 45″, Christophe était au rendez-vous. Lové dans un vieux fauteuil vert près de la fenêtre aux rideaux jaunis il avait l’air fatigué, épuisé. Son pull’ bleu semblait vouloir l’engloutir et ses jambes croisées au niveau des genoux m’indiquait que Christophe était angoissé.
La pièce est triste comme Christophe. Un vieux ballon de foot rouge et blanc trainait sous la petite table en bois.

– Mon cher Christophe, l’attachement que vous aviez pour vos parents fait que je ne doute pas que vous allez les aider à se relever ?
Est-ce en votre pouvoir ?
Leur chagrin altère leur santé et leur fait prendre la vie en dégout. Quelques mots de vous pourront leur donner du baume au cœur et de l’espoir.

— Mon amie, permettez-moi de vous appeler comme cela ?
– Avec plaisir !

— J’attendais avec impatience l’occasion que vous m’offrez de communiquer. La douleur de mes parents m’afflige mais elle se calmera quand ils auront la certitude que je ne suis pas mort dans le sens du mot que l’on emploi sur terre. A vous d’essayer de les convaincre que c’est la vérité et vous y arriverez très certainement.

– Je veux bien essayer ! A vous de me donner des informations convaincantes, mais j’ai aussi une petite idée.

— Il fallait cet évènement pour les amener à une croyance qui fera leur bonheur. Mon père était très sceptique sur une vie après la mort, aujourd’hui avec mon départ c’est pire !! Dieu a permis cette grande souffrance pour le tirer de son erreur.

— Dites-lui bien que nous nous retrouverons ici dans ce monde où l’on ne connait plus les chagrins de la vie, les séparations douloureuses, accentuez sur le fait que la satisfaction de m’y revoir leur serait refusée comme punition de leur manque de confiance en la bonté de Dieu. Il me serait même interdit d’ici-là de communiquer avec eux ou vous pendant leur séjour terrestre.

– Dieu n’est-il pas amour et pardon ?

Le désespoir est une révolte contre la volonté du tout puissant qui est toujours punie par la prolongation de la cause qui a mené au désespoir car celui-ci est un véritable suicide, car il mine les forces du corps et abrège ses jours avec la pensée d’échapper plus tôt aux étreintes de la douleur, c’est se préparer aux plus cruelles déceptions. Au contraire il faut entretenir les forces du corps pour supporter plus facilement le poids des épreuves.

— Oh mes doux parents, c’est à vous que je m’adresse. Depuis que j’ai quitté mon corps je n’ai pas cessé d’être auprès de vous et j’y suis plus souvent que lorsque j’étais en vie.
Consolez-vous, je ne suis pas décédé, seul mon corps est une carcasse, mais mon Esprit vit toujours. Il est libre, heureux à l’abri désormais pour toujours des maladies, des infirmités et de la douleur.
Au lieu de vous affliger réjouissez-vous de me savoir dans un milieu exempt de soucis ou le cœur est enivré de joie pure.
— Oui, ils sont à plaindre ceux qui ne croient pas aux paroles du christ car pour eux, les êtres qui leur sont chers sont perdus sans retour, la tombe a emporté leur dernière espérance !

Merci du fond du cœur Christophe. Repos a ton âme.

Marylka Nicolas Valentin

Témoignage de Martine G. maman de Christophe:

– Comment croire en Dieu quand on souffre chère Marylka, la foi n’est pas une consolation facile. Croire qu’une puissance divine permettrait de s’évader de la souffrance humaine est une illusion ?
– Qu’en pensez-vous ?

– Dieu ne manipule pas les événements selon son bon vouloir ou par caprice. Voyez-le comme une mère qui tient la main de son enfant qui souffre.
– Nous n’avons pas cette foi mais nous voulons reconsidérer nos positions même s’il nous faut du temps.
Dans votre échange avec mon fils vous avez mentionné beaucoup de détails que vous ne pouviez pas savoir : sa chambre, son fauteuil vert, son bureau sous la fenêtre, son ballon rouge que son oncle lui a offert pour ses huit ans. Sa chemise bleue étriquée etc… Pour nous c’est important. C’est comme une lucarne qui donne sur la lumière. Merci Marylka.

Merci Christophe.