Communication Spirite avec un Serial Killer

L’ esprit torturé de « Julien »

L’esprit évoqué je le présente sous le pseudo de « Julien ». Il ne souhaite pas que son nom soit divulgué car son patronyme est toujours vivant dans tous nos esprits. Julien reconnait les graves erreurs qu’il a commises durant sa vie terrestre. Aujourd’hui il le regrette amèrement.
Il me fait comprendre qu’il était un tueur. Le serial killer choque, répugne, intrigue mais il ne laisse jamais indifférent. Souvent doté d’un QI très élevé, le tueur exerce sur nous une fascination à la limite du malsain qui chatouille notre curiosité.
D’après son témoignage depuis l’invisible, il confirme qu’il souffre toujours et cela prouve que nous payons nos actes au-delà de notre mort.

– Comment devient-on un tueur?
– J’ai été rejeté par ma mère à l’age de quatre ans et j’ai été l’objet de manipulations perverses dans différents foyers et victime d’humiliations chaque heure du jour et de la nuit.

– Quel a été votre premier geste froid de tueur?
– Je me suis exercé sur mon propre animal de compagnie que j’aimais, puis sur les chats et les chiens du quartier et je suis passé au stade de la victime humaine. A l’age adulte, je m’étais réfugié vers Dieu, car j’étais en colère d’avoir tué « quelque chose » que j’aimais …

– Je ne vous juge pas.
– Il semblait que je ratais mes cibles et que je devais recommencer jusqu’à obtenir la perfection dans mes gestes funestes, mais la perfection n’existe pas.

– Comment avez vous vécu vos derniers instants et votre passage?
– Ma solitude était terrible, le cancer me rongeait, la douleur était mon ennemie et aussi mon amie. Lorsque je n’ai plus pû me lever, j’ai été placé dans une cellule en rez-de-chaussée et je bénéficiais de soins réguliers qui me plongeait dans un demi coma. Puis un matin j’ai entendu, « laisse le dormir, cela ne peut lui faire que du bien ». Je ne pense pas que je dormais ! Je ne saurais le dire ! J’ai essayé de bouger, d’ouvrir les yeux, de parler mais sans résultat : ne pouvant rien faire, j’ai sombré dans le vide absolu.

D’un seul coup, je me suis senti soulevé, je n’éprouvais aucune douleur mais une sensation assez agréable de légéreté, je flottais comme une plume. J’ai vu les infirmières et le médecin qui a déclaré « il est mort ». Une force inconnue m’a entrainé dans un tunnel obscur et un vent chaud m’a complétement enveloppé. Une source de lumière a éclairé une très belle scène mais JE SAVAIS que je ne pouvais pas accéder à ce champs fleuri.

– Dites moi seulement ce que l’on vous autorise à me transmettre.
– Autour de moi, j’entendais des chants doux qui provenaient des silhouettes floues, dégageant une sensation d’amour infini. Elles avançaient en se tenant par la main et semblaient m’ignorer totalement. Etonné mais paisible je tournais autour d’elles avec de la curiosité quand une voix vibrante m’a invité à regarder devant moi. Comme dans un film, mon guide m’a demandé d’analyser ma vie terrestre.
Quelle honte! Je voyais mes actes, les personnes que j’avais blessées, torturées et tuées. Je percevais toutes les nuances des sensations qu’elles avaient éprouvées. Tous les sentiments que j’avais suscités par ma façon d’agir et qui avaient fait un bout de chemin avec moi comme la peur, la haine, la frayeur, la violence, les actes de cruautés étaient en moi. J’étais à l’intérieur des autres. J’ai revu les scènes de mon enfance necessiteuse, de mon adolescence désespérée et de ma maturité inconsciente de tueur. J’avais retrouver le sale gout de mes péchés, le gout du sang métallique et salé. J’avais retrouvé ce qui m’avait poussé à commettre tant d’erreurs. J’ai hurlé PARDON !
J’ai demandé à mon Guide Spirituel si je pouvais rester dans cette paix . Mais le poids de la responsabilité des actes cruels que j’avais commis demandaient réparation. Mon guide m’a repoussé doucement dans un endroit sombre.

– Pouvez vous me donner quelques détails sur votre situation d’aujourd’hui?
– Oh bienheureux les humbles de coeur, le royaume des cieux leur appartient. Vous ne savez pas combien nous dévore le feu du repanti. Que le seigneur me permette à moi l’orgueilleux despote, de venir expier parmi ceux que j’ai écrasé de ma tyrannie, des crimes que l’orgueil m’a fait commettre. Oui j’ai abusé du pouvoir et de la ferveur dont je jouissais. J’ai été dur, cruel. On devait se soumettre à tous mes caprices, satisfaire mes dépravations abominables. Cette conscience est une très grande souffrance. Pour beaucoup d’esprits la souffrance est encore materielle. Mon esprit s’est dégagé de la matière, mais le sentiment moral s’est décuplé de tout ce que les sensations crues physiques avaient d’horrible.

– Entrevoyez vous un terme à vos souffrances?
– Non. Je sais qu’elles ne seront pas éternelles. Le péché est une offense grave envers Dieu.

– Avez vous choisi d’expérimenter vos crimes?
– Non. Aujourd’hui je commence à comprendre et je crois en la miséricorde de Dieu. Je mets à ses pieds mon orgueil et ma tyrannie. La douleur de mes actes commis est plus forte que les douleurs que m’a infligé mon cancer. Priez avec moi, le fardeau me semblera plus léger. Priez avec moi pour que ce démon de feu ne me dévore pas. Frères en souffrance, que mon exemple vous serve de leçon, n’oubliez jamais que l’orgueil et le mensonge engendrent la violence brutale ennemie du bonheur et d’eux découlent tous les maux qui assaillent toute l’humanité et la poursuivent jusque dans les régions célestes.
Mon esprit est dégagé de la matière mais les douleurs morales ont augmentées de tout ce que les sensations crues physiques avaient d’horrible. Voila le paradis que je me suis préparé !

– Dieu n’a jamais égaré une seule de ses brebis. Vous serez dans mes prières.
Merci !

Marylka Nicolas Valentin