Une existence consciente avant de naître ?
On s’interroge très souvent sur le devenir d’une âme après la mort mais on se préoccupe peu ou pas sur ce que peut être la vie avant de naitre. L’embryon qui devient fœtus a déjà une conscience liée à sa mère et à l’invisible. Ce petit être fragile est influencé par les mémoires cellulaires de ses ascendants (père, mère, grand père, grand-mère, arrière-grand-père, arrière grande mère etc….) mais surtout de l’état émotionnel de la maman.
Point besoin de remonter aux croisades pour comprendre de qui nous héritons et de quoi nous héritons.
Tout se transmet de génération en génération, tout se joue pour ce petit être fragile, pas plus gros que la moitié d’une tête d’épingle un an avant sa conception.
Pour les initiés, le dialogue avec les petites âmes à peine née ou parties prématurément (morts nés ou fausses couches tardives) se fait naturellement car l’âme sait s’exprimer et communique aisément ….
Les morts sont invisibles mais ils ne sont pas absents.
« Tous, nous portons nos défunts en nous et si nous ne pouvons leur redonner vie, il nous est donné la possibilité d’entendre ce qu’ils ont à dire, à condition d’apprendre à les écouter ». – Saint Augustin –
Elle s’appelle MAËLYS
« Je suis entrée dans mon petit corps en fin de gestation. J’aimais bien cet endroit, c’était chaud et les battements du cœur de maman me sécurisait. Malgré tout, je n’arrivais pas à capter ce qu’elle ressentait pour moi, elle ne me sécurisait pas, comme si je n’étais pas grand-chose, j’ai su très vite qu’elle ne me souhaitait pas. Elle avait essayé d’avorter.
Elle était furieuse de ma venue au monde parce qu’elle voulait divorcer de mon papa. Au moment de ma naissance, les guides du Ciel m’ont aidée et soutenue. Ils tenaient ma main. Lorsque je suis née, je me suis laissée porter par l’Invisible, j’aurais pu respirer, pleurer mais j’ai fait le choix de repartir avec ma famille du ciel. »
Marylka Nicolas Valentin
Il s’appelle MATTHEO
– As-tu choisis de t’incarner petit bout ?
Matthéo : Oui, j’ai choisi de naître, quelqu’un m’a aidé à faire ce choix.
– Connais tu cette personne petit ange ?
Matthéo : Non, je ne me rappelle pas, mais je sais que j’avais une grande confiance en elle. Elle était aimante, avisée (j’ai sursauté au mot avisé car je n’emploie jamais ce mot) et m’aidait beaucoup. Sa voix était douce. Elle me manque.
– As-tu choisis ton sexe ?
Matthéo : Oui, j’ai choisi d’être un homme parce que ce serait plus facile dans ma future vie.
– Tu es sensé faire quoi petite plume ?
Matthéo : Je ne suis pas autorisé à te le dire.
– Es-tu heureux d’être là, parmi nous ?
Matthéo : Maintenant oui. Maman semble heureuse malgré sa peur pour ma naissance.
– Que gardes-tu comme sensation ?
Matthéo : Sensation de vide, de tourbillon et de chute. J’ai vu des couleurs tristes. Ce fut un voyage très étrange.
– As-tu ressentis des douleurs ?
Matthéo : Sensation désagréable d’écrasement et d’étouffement. Je savais que je devais naître.
Marylka Nicolas Valentin
Elle s’appelle ANNE-LISE
– Pourquoi cela t’a été si difficile ?
Anne-Lise : Je voulais m’incarner puis je changeais souvent d’avis. J’avais peur, car « descendre » est toujours douloureux. Alors je me suis fait réprimander après avoir encore une fois refusé.
– Qui t’as réprimandé ?
Anne-Lise : Mon guide et les présences célestes qui accompagnent les incarnations. Je participais souvent à leurs grandes discutions mais j’avais du mal à accepter ma future naissance.
– Pourquoi avoir choisi ce siècle ?
Anne-Lise : Car les conditions électro-magnétiques me sont favorables. Aussi pour suivre mes amis de l’Invisible, tous ceux qui m’ont précédé, pour avoir le loisir de les côtoyer autrement, dans la matière puis plus tard dans notre projet.
– Quel est ce beau secret ?
Anne-Lise : Je ne dois pas te le dire, c’est cela un secret chut !
– A quel moment ton âme a-t-elle pris possession de ton petit corps ?
Anne-Lise : Ayant été retardée par mes hésitations, j’ai été poussé au début des contractions.
– Qui t’as poussé ?
Anne-Lise : Mon guide s’est fâché et les « fossettes » m’ont poussées et lâchées.
– Qui sont les « fossettes »
Anne-Lise : Ce sont les « fées » du ciel. Elles sont douces comme du duvet et rieuses, toutes ont des fossettes grosses comme des prunes à force de sourire.
– Pourquoi autant d’hésitations sur ton incarnation ?
Anne-Lise : Je n’avais pas forcément envie de naître, pas encore ! On est si bien ! Et je ne voulais pas être séparé des miens.
– Qui t’as aidé ?
Anne-Lise : J’avais des conseillères qui m’ont montré combien ma maman était jolie, combien elle était heureuse de m’attendre. De la voir si jolie j’avais qu’une idée lui ressembler.
– Tu peux être sure qu’elle s’occupera bien de toi.
Anne-Lise : Je sais qu’elle me rendra heureuse, mais naître est très traumatisant. Nombreux ceux qui font demi-tour, reviennent dans notre jolie maison.
– Dois-je comprendre certaines fausses couches ? Enfants morts nés sans raison ?
Anne-Lise : Tout à fait, mais ça tu le sais déjà ! Nous savons que les mamans sont tristes très longtemps mais quels soulagements pour certains d’entre nous.
– Tu peux me raconter un peu si tu en as le droit ?
Anne-Lise : Oh oui ! Pour toi je le peux, car cela servira à guérir les cœurs des mamans. C’est comme quand tu vas rentrer dans l’eau pour apprendre à nager, tu as peur, tu as froid et tu regardes l’eau d’un drôle d’air !! Puis tu te jettes dedans ! Tu bois la tasse, tes yeux piquent, tu t’étouffes et tu finis par jeter l’éponge avant d’avoir commencé. Finalement, tu préfères retourner sur la berge près de maman.
– C’est une très belle explication, merci. Dis-moi, tu as l’air à l’aise et très bavarde ?
Anne-Lise : C’est toi qui es bavarde et curieuse !! Être bavarde va me servir dans la vie.
– J’en ai une petite idée. Oui.
– Je vais devoir te laisser. Je te fais pleins de bisous mon petit cœur et je te souhaite une longue et douce vie car nous ne nous croiserons jamais.
Anne-Lise : Je le sais. Sache que la naissance est triste et effrayante, la mort est douce et heureuse.
Marylka Nicolas Valentin