Communication Spirite de Juan

Les défunts communiquent avec nous. Les communications sont différentes néanmoins, certaines sont très riches…

C’est une communication qui m’a beaucoup marquée et que j’affectionne beaucoup.
Juan est parti en début de printemps. Je ne le connaissais pas et ce que je ne savais pas qu’il était parti dans un crash d’hélicoptère en pleine mission….
Au moment de la communication, il s’est présenté à moi, légèrement surélevé, l’air un peu timide. Derrière lui se dessinait un immense mur blanc ciselé sur le dessus, comme sur un éventail. Le blanc du mur lumineux reflétait la lumière ou peut être le soleil. Juan porte une tenue sombre, style uniforme, qui lui va très bien.

C’est un très bel homme. Sa peau est mate, sa fossette sur la joue gauche lui rajoute du charme. Son visage est souligné par une fine moustache. Il montre un air fatigué et le côté « mal rasé » lui va superbement bien. Enfin, il sourit !

Il lit très bien en moi et cela me met un peu mal à l’aise.
Il me dit : « Quelle idée de partir à l’entrée de la belle saison !! En même temps continue-t-il, je n’étais plus vraiment moi-même ces derniers temps, seul mon travail m’occupait et m’intéressait. Je m’isolais…

Ce jour-là, je ne sais pas comment et pourquoi j’étais là, je n’en avais pas envie, je ressentais un vague pressentiment au creux de mon estomac. Mais le travail avant tout, c’était pressé.
Je volais avec mes coéquipiers quand soudain, il y a eu une forte explosion, un bruit terrible, un souffle d’air géant puis un trou béant. Je me suis senti oppressé, aspiré, j’ai éclaté. Je ne voyais rien, mes yeux étaient fermés tant ils brûlaient. Le sang coulait de mes yeux, de mes tempes, de mes oreilles et même de ma bouche.  J’en ai gardé le gout salé et des éclats de verre…
Je me suis retrouvé comme gonflé à l’hélium tel un ballon. Une douleur atroce vrillait ma tête, mon dos. J’ai assisté à ce triste spectacle impuissant. J’étais disloqué et pourtant je me suis relevé mais autrement. J’étais acteur et spectateur. Les dernières images dans ma tête sont des bouquets de grandes feuilles vertes longues et très larges. Tout était calme, trop calme mais en même temps lumineux, puis une douce lumière tirant sur la couleur « orangé » m’a rassuré… »

(Je le laisse parler. Le feeling passe très bien.)

« J’aimais le milieu dans lequel j’évoluais, jamais je n’aurais pu me détourner de mon travail même si quelquefois l’envie de changer se faisait ressentir. Je l’aurais surement fait, plus tard…

– Que fais-tu aujourd’hui dans l’invisible ?

– D’abord, j’ai toujours admiré les oiseaux dans le ciel et aujourd’hui je peux voler c’est une sensation merveilleuse ! Je suis entouré et guidé. Je vis une nouvelle vie et j’accomplis mon devoir. Je m’occupe de recevoir les jeunes accidentés et certains animaux. Je suis heureux d’avoir pu te transmettre ce message. Sache que nous, les défunts, nous nous dirigeons vers des transmetteurs qui captent la totalité des messages avec la faculté de nous voir ».

(Quelques mots de cette conversation restent discrets car reservés à sa compagne).

– Il dit aussi que Roméo (leur chat) se fait parfaitement à cette vie et a trouvé des copains. Il est lumineux et heureux, nous vivons en osmose et il m’aide pour accueillir les chats. C’est facile pour lui, mais cela ne l’empêche pas de se rouler dans ta couette. Moi, je m’assieds auprès de toi. Sache que nous les défunts, nous n’aimons pas revenir sur ce qui nous a limité ou nous a blessé. Cependant je suis bien vivant, un jour tu viendras à moi, quand ton temps sur Terre sera terminé, et nous nous retrouverons.

En recopiant ce message pour sa compagne, Juan était là, penché sur mes écrits. Il s’est présenté avec Roméo dans une allure très décontractée. Il m’a présenté sa maman. Une femme délicieusement typée vêtue d’une jolie robe couleur « abricot » brillante et elle était impeccablement coiffée… Sa chevelure foncée roux/noir était relevée en chignon. Elle se tenait au bras de son fils dans une allure fière. Elle m’a remerciée (dans un joli accent) en me confiant qu’elle était morte en souffrant. Aujourd’hui, elle accueille les âmes parties de maladie longue et douloureuse.
Même décédé, Juan sent bon, il sent le soleil, le pain d’épice ou le tabac « goût miel ».

Il me parle d’eau et de soleil, il me parle des fleurs et m’offre une fleur, ma préféré une pivoine vieux rose et me dit encore merci !
-C’est moi qui te remercie infiniment JUAN ».

Avec l’aimable autorisation de Françoise Pruneyre sa compagne (Paris 16ème).
( Photographie réelle)

Marylka Nicolas Valentin